Depuis près d’un siècle, le ruisseau du Galicien a progressivement été enfoui sous la ville, jusqu’à disparaître entièrement. Aujourd’hui, seules certaines disparités topographiques sont les indices de son passage. En surface, l’existence souterraine du ruisseau est imperceptible, si ce n’est au travers de quelques éléments d’infrastructure. Il en va ainsi de la présence curieuse du réservoir de béton sous les arches du viaduc du Galicien, dont la–clique propose d’exploiter la présence forte et singulière pour fédérer les éléments du site dans ses multiples configurations. Investi d’une nouvelle identité, le monolithe de béton devient ainsi le totem autour duquel gravitent les activités de la buvette de la Galicienne. En évoquant ce ruisseau disparu, l’intervention cherche à établir un lien fort avec l’histoire du site et son identité: c’est l’esprit du lieu qui se révèle. De jour, la présence de l’eau sous plusieurs formes surprend le visiteur: nuage de brume et systèmes d’arrosage automatique se combinent de façon ludique et rafraîchissante. La nuit tombée, le “fantôme” du Galicien surgit au travers des effets mystiques provoqués par les jeux de lumière reflétée sous la voûte du viaduc.
